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Accidents de chasse « Il n’y a pas de sanglier qui vaille la mort d’une personne »

Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs. @Cédric Faimali

À la suite des accidents mortels de chasse, Emmanuelle Wargon, secrétaire d’État à la Transition écologique, a interpellé Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs, sur la mise en œuvre des mesures de sécurité.

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Après le huitième accident mortel de chasse de la saison qui s’est produit ce samedi 23 novembre 2019, Emmanuelle Wargon, secrétaire d’État à la Transition écologique, alerte de la situation dans un courrier envoyé à Willy Schraen, le président de la Fédération nationale des chasseurs (FNC).

Des mesures de sécurité existent

« Ce constat dramatique appelle une réaction déterminée du monde cynégétique », écrit la secrétaire d’État. Elle réclame que le renforcement des mesures de sécurité à la chasse créées par la loi sur la chasse du 24 juillet 2019 soit mis en œuvre sur tout le territoire (« signalisations des actions collectives de chasse à tir, port obligatoire de gilet fluorescent, remise à niveau décennale par une formation aux règles de sécurité »).

Elle demande à Willy Schraen de « rappeler à l’ensemble des fédérations départementales des chasseurs, et par leur intermédiaire à l’ensemble des chasseurs, les règles élémentaires de sécurité et de prudence ».

« Ce constat est pour moi inacceptable ! »

En réaction à ce courrier, Willy Schraen a écrit aux chasseurs par le biais de Facebook : « C’est avec une grande colère que je m’adresse à tous les chasseurs de France. » Il rappelle que même si « le risque zéro n’existe pas, il ressort qu’à chaque fois, ce sont bien des règles fondamentales de sécurité qui ont été totalement ignorées ».

Le président des chasseurs demande « à chaque président de société de chasse, d’Acca, de chasse privée, mais aussi à l’ensemble des chasseurs qui pratiquent la chasse entre amis ou même seul, de relire les fondamentaux sécuritaires de notre pratique, en se disant que l’accident n’arrive pas toujours aux autres ».

« Il n’y a pas de sanglier ou de faisan qui vaille la mort d’une personne, et aucun chasseur ne sera jamais ridicule de prudence pour ne pas avoir tiré », déclare Willy Schraen.

Suzie Terrier

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